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vie ma vie de touriste perpétuelle

31 octobre 2013

brève présentation

Chers amis je suis Little Expat', touriste perpétuelle, n'allez pas croire que je voyage tout le temps, bien que j'en rêve beaucoup ces jours-ci. Je suis ce que l'on appelle une étrangère, qui finit par être bien partout ou elle s'installe. Esprit pragmatique, souplesse et faculté d'adaptation obligent...

Je m'explique, j'ai six ans, mes parents décident de quitter notre maison, notre pays et de partir vivre à l'étranger, adieu, mon petit chien, ma famille adorée, ma maison le seul foyer que j'ai jamais connu.

Nous arrivons en France, nouveau pays, nouvelle langue, que je ne parle absolument pas, sinon ce serait trop drôle. Six mois plus tard, je parle mieux le français que les indigènes : phrases grammaticalement correctes, peu de fautes d'orthographe à l'écrit (c'est moins vrai à l'ordinateur, sur un clavier, je tape plus vite que je ne relis car je fixe plus le clavier que l'écran).

L'année suivante nous rentrons en vacances au pays, mes larmes de bonheur sont sans limites, la joie de courte durée, nous y somme devenus des étrangers. On est chez nous, mais nous ne sommes plus d'ici, enfin pas tout à fait... Tout le monde est heureux de me voir, mais la première question posée est de savoir quand je vais rentrer. Drôle de sensation que de devenir une touriste, jusque dans ma propre maison.

Dans l'intervalle, ma mère nous oblige à acquérir la nationalité française, je lutte contre elle pendant cinq ans, elle finit par gagner à l'usure, j'accepte à condition que les parents la demande aussi, ils jouent le jeu, je n'ai plus d'alternative, quatre longues années de disputes et de tensions, je n'en voulais pas, j'avais l'impression de trahir qui j'étais et de renoncer à une part de moi-même.Je suis odieuse lors de l'entretien avec l'administration, froide, hautaine, critique envers le système mais dans un ton aimable et poli comme toujours. Le commissaire de Police adhère, on rigole à certains de mes propos sur la société (nous sommes, en plein dans les grèves contre le contrat première embauche), il y a à la fac une affiche avec le slogan suivant "on ne vend pas nos diplomes aux entreprise". Sans blagues, pour qui s'imaginent-ils bosser une fois leurs diplmoes en poche ??? 

Les années s'écoulent, élève brillante, parcours scolaire exemplaire, diplomée en droit et major de promo, qui pourrait croire que je suis étrangère, personne à première vue, tout le monde en lisant mon nom de famille. Nous sommes ces étrangers assimilés, la France devient chez nous, mais nous y serons toujours des étrangers installés. Toutefois, je ne pense pas avoir subi une discrimination qui ait produit un effet concret, les quelques fois ou cela aurai pu être le cas, je me suis défendue, je me suis battue (au sens figuré) et j'ai gagné. C'est facile de clouer le bec des ignorants et j'ai de la répartie. Pour le reste, le racisme primaire, j'aimerais que cela n'existe pas, mais comme on dit chez moi, chacun est con à sa manière, si ca peut aider certains de me faire porter le poids de leur diffucultés, du moment que personne n'en souffre, je peux vivre avec.

Quelques séjours en Europe ici et là, un semestre d'études à l'étranger, puis recherche de travail, six mois à tourner en rond, quelques entretiens positifs, dont un vraiment intéréssant chez ERDF, belle opportunité avec possibilité de progression, candiature retenue, et proposition d'emploi, mais opposition des syndicats, je serai trop diplômée pour le poste et cela ne passe pas sur leur grille salairiale (merci les syndicats). 

Finamenent, prête à tout pour ne plus jamais remettre les pieds à Pole Emploi (je vous en reparle très prochainement), je recherche un stage à l'étranger, plusieurs propositions (Belgique, Espagne), j'opte pour la Suisse, le projet semble intéréssant et me voilà embarquée chez nos amis les suisses, si proches et si différents pourtant (je vous raconterai bien des aventures).

A partir de ce moment-là, le cycle reprend, de nouveau étrangère et expatriée dans un pays autre que le mien. Et croyez-moi, les suisses sont accueillants, mais les français sont loin d'y avoir la côte. Voilà comment, après toutes ces années en repartant encore une fois de plus de zéro à l'étranger, je suis devant la française, étrangère en ce pays, qui y démarre de nouvelles aventures.

 

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